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Publié par coliko Le 23/01/2020 Catégorie ECONOMIE

Coup de théâtre CEDEAO: les anglophones dénoncent le changement du Franc CFA en Eco

Le président ivoirien, Alassane Ouattara et son homologue français, Emmanuel Macron, semblent être sur la même longueur d'onde en ce qui concerne la future monnaie unique de la CEDEAO. Une entente cordiale qui intrigue.

Les pays anglophones d’Afrique de l’Ouest dénoncent la décision «unilatérale» de renommer le franc CFA en «eco» en marge d’une réunion tenue jeudi 16 janvier au Nigeria. Les six pays de la Zone monétaire ouest-africaine (WAMZ) ont «noté avec préoccupation la déclaration visant à renommer unilatéralement le franc CFA en eco d’ici juillet 2020». Les ministres des finances et gouverneurs des banques centrales des six pays anglophones de la CEDEAO estiment dans un communiqué que «cette action n’est pas conforme aux décisions» de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en vue de «l’adoption de l’eco comme nom de la monnaie unique» de toute la région. Cette information relance le débat autour d’une monnaie sensée unir les 15 pays de la CEDEAO dès 2020.

Les 8 pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, qui présentent des profils macroéconomiques en concordance avec les critères de convergence définis dans le cadre de cette monnaie, ont été les premiers à annoncer, le 21 décembre 2019 , par la voix de l’ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de l’Union, leur décision de rejoindre la monnaie commune. L’annonce faite dans le cadre d’un sommet bilatéral entre Emmanuel Macron et Alassane Ouattara, en marge d’une cérémonie de signature entre l’UEMOA et la France, marquant symboliquement la fin des accords du Franc CFA, a suscité beaucoup de débats.

Si les officiels parlent d’une “évolution historique”, les militants anti-CFA, eux, évoquent un simulacre pendant que les économistes dénoncent l’évocation d’un “Eco à parité fixe” au lieu de l'”Eco flexible” décidé par la CEDEAO. Cette crise politique majeure de la CEDEAO est du pain bénit pour un grand pays comme le Nigeria, encore loin des critères de convergence et peu disposé à abandonner sa monnaie nationale, le Naira, et des pays comme le Ghana, le Liberia et la Sierra Léone, abonnés à des taux d’inflation aux records olympiques.

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